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Fœtus porte-bonheur

Nous voici à La Paz, capitale la plus haute du monde située dans une vallée où l’altitude varie de 3600m à 4000m.


Une anecdote rigolote : les matchs de foot de la Bolivie à domicile sont joués ici. Pour nous qui sommes pourtant acclimatés, monter un escalier nous essouffle, alors courir derrière un ballon pendant 90 minutes 😮 … Cela donne un énorme avantage à la Bolivie comme vous pouvez l’imaginer. D’ailleurs récemment, ils ont mis 6-1 à l’Argentine en match de qualification pour la coupe du Monde.


Vue panoramique de La Paz


Ici, la recommandation bolivienne pour s’habituer au manque d’oxygène est : “Hay que caminar lentito, comer poquito y dormir solito”, que l’on traduit par “Il faut marcher lentement, manger peu et dormir seul” 😉 !


Pour ce qui est de manger peu, pas question de respecter la règle puisque nous dégotons un délicieux restaurant français où nous mettons fin à plus de 10 mois de privation de cuisine française. Au menu : confit de canard, boudin aux pommes, tarte tatin, crème brulée, et même tartiflette. Tout cela à des prix boliviens : 3,5€ le boudin aux pommes !


Jeff aux anges avec sa tarte tatin


Nous tombons sous le charme de la ville avec ses rues pleines de vie et de couleurs et ses lots de marchands ambulants en tout genre. On ne peut pas parler d’une belle ville, mais l’ambiance qui y règne la rend attractive et plaisante.


Dans les rues de La Paz


Lors de notre balade au marché aux sorcières, nous observons une étrange coutume : la vente de fœtus de lamas séchés 😯 . En effet, les habitants les enterrent sous les fondations de leur maison comme porte-bonheur.


Les jolis fœtus de lamas


La Paz, avec sa situation encaissée, son dynamisme et ses bizarreries est une capitale qui ne ressemble à aucune autre : nous, on adore !


Dans le prochain épisode, Brunève et Jeff prennent enfin leur revanche sur l’ascension du Cotopaxi… Bientôt sur vos écrans.

Une île hors du temps

Dernière étape de notre séjour au Pérou : le mythique lac Titicaca perché à 3800m d’altitude entre le Pérou et la Bolivie. “Titicaca”, un nom qui fait bien rire les enfants à l’école primaire 😆 . Cela veut dire “puma de pierre” dans la langue indigène.


Nous attaquons la visite par l’attraction touristique “number one” du lac : les îles flottantes Uros. Il s’agit d’îlots construits avec des roseaux séchés qui flottent réellement sur le lac. De petits villages sont ainsi constitués, formant de petites îles. Les habitations et le mobilier sont également fabriqués en roseau. C’est devenu un peu “Disneyland”, mais il faut avouer que c’est magnifique. Le sol est tout mou et c’est bien rigolo de marcher sur ces radeaux de roseaux transformés en village.


Les îles flottantes Uros


Nous partons ensuite direction l’île de Taquile située au centre du lac à 3h en bateau. Nous avons décidé de passer une nuit sur place pour pouvoir en profiter pleinement. Nous sommes hébergés dans une petite ferme chez un habitant rencontré lors de notre trajet en bateau. Tout ce qu’il y a de plus simple !


L’île perdue au milieu du lac Titicaca semble être hors du temps. Ici, pas d’hôtels, pas de voitures, pas de routes, pas d’électricité ! Nous sommes vite séduits par la gentillesse des habitants de l’île qui ont conservé leur tenue traditionnelle, très particulière pour les hommes : bonnet genre Père Noël et grosse ceinture. Les journées semblent quant à elles être rythmées par les travaux dans les champs et les troupeaux de moutons.


Deux sympathiques habitants de Taquile


L’altitude et le relief escarpé nous coupent littéralement le souffle : au vu du paysage, nous avons tendance à oublier rapidement que nous sommes à 3800m. L’île n’est pas bien grande mais possède un charme fou. La lumière de haute montagne fait apparaître une fantastique palette de couleurs : bleu profond du lac Titicaca, rouge orangé de l’île et un ciel irréel.


Scène de vie sur Taquile


Les arches, omniprésentes sur l’île


Le coucher de soleil constitue l’apothéose de la journée en irradiant l’île de couleurs féériques 😯 .


Splendide coucher de soleil


Nous repartons de Taquile les yeux remplis de belles images et ravis des bons moments passés à explorer les sentiers.

Machu Picchu Blues

Moment tant attendu de notre voyage : nous partons visiter le Machu Picchu. Depuis que nous sommes en Amérique du Sud, le lieu revient souvent dans nos discussions avec les autres voyageurs et ce que nous avons retenu, c’est que c’est beau mais cher.


C’est parti, à nous le Machu Picchu ! Le train est pratiquement le seul moyen d’accéder au site. L’alternative étant de marcher pour y arriver : soit par le fameux trek de l’Inca, qui nécessite de réserver presque un an à l’avance et coûte les yeux de la tête, soit par d’autres routes astucieuses bien connues des “backpackers” combinant taxi, colectivo et marche à pied.


Le souvenir du canyon de Colca étant encore bien présent dans nos jambes, nous optons pour le train. Monopole oblige, le prix est complètement farfelu par rapport à la prestation délivrée.


Embarquement immédiat, direction le Machu Picchu !


C’est ainsi que nous débarquons à Aguas Calientes, la ville la plus horrible que nous ayons vue depuis Vang Vieng au Laos ou Kuta à Bali. Nous arrivons tard et craquons pour le premier hôtel venu qui sera peut-être le pire du voyage à égalité avec certains d’Inde et encore…


Nous partons alors acheter l’onéreux billet d’entrée au site. Là, nous tombons sur une Allemande que nous avions rencontrée en Équateur. Elle vient de visiter le Machu Picchu et est encore sous le coup de l’émotion : “I could not stop taking pictures! It was so beautiful… “.


L’observation du paysage aux alentours de la ville nous fait craindre le pire : il est constitué de pics calcaires genre Yangshuo ou la baie d’Halong où nous sommes frappés d’une malédiction qui nous apporte toujours du mauvais temps.


Le lendemain matin, décidés à profiter au maximum du Machu Picchu, nous nous levons à 4h30 pour attraper l’un des premiers minibus qui grimpent là-haut. Le prix du trajet est sûrement la plus grosse escroquerie du site au vu des quinze minutes que nécessite la montée. C’est ainsi que nous arrivons vers 5h00 dans les premiers mais suivis de près par une vingtaine d’autres minibus 😉 .


Le Machu Picchu est plongé dans un épais brouillard, mais à cette heure matinale, nous espérons encore que le soleil fera son apparition. Côté touristes, une large foule a déjà envahi le site.


Machu Picchu, où es-tu ?


Une brève trouée dans le brouillard fait alors apparaître la cité sacrée. C’est du grand spectacle ! La vue de cette ville inca perchée sur la montagne est saisissante. Le Machu Picchu est entouré de profondes vallées et de pics calcaires et semble flotter sur les nuages. C’est magique 😯 ! Seul le manque de soleil vient ternir le spectacle en colorant le lieu d’une sombre grisaille.


Il faut dire que même par mauvais temps, c’est pas mal !


Défilé de ponchos multicolores


Nous nous baladons sur le site durant toute la journée, espérant que le soleil fera son apparition, mais c’est en vain. Nous repartons alors vers Aguas Calientes avec un petit coup de blues : nous avons l’impression d’avoir manqué quelque chose. Brunève n’était pas trop dans le mode “I can’t stop taking pictures…”.


Le lendemain matin, lever à 4h00 pour prendre le train (dur dur la vie de voyageurs 😉 ). Soudain, un cri résonne dans la nuit : “Jeff, je n’ai plus l’appareil photo ! J’ai dû l’oublier au restaurant hier soir !”. Nous traversons alors Aguas Calientes en mode “fast & furious”, direction le restaurant. Nous frappons comme des gros relous à la porte, espérant que quelqu’un viendra nous ouvrir à 4h30 du mat. Et là, gros coup de chance : les propriétaires logent sur place, se réveillent, et vont nous chercher le sac photo qu’ils avaient gentiment mis de côté ! Un énorme OUF de soulagement :mrgreen: !


Nous repartons un peu déçus du Machu Picchu ; décidément, la malédiction nous poursuit ! Cependant, nous avons désormais une excuse – s’il en fallait une – pour revenir au Pérou.

La métamorphose

Petit passage chez le coiffeur-barbier pour Jeff à Cuzco. Les photos parlent d’elles-mêmes !